« Eva putain, ramène tes fesses, on a pas toute la journée. » Ils avaient quitté Alicante depuis des semaines. Traversant des villes désertes, des forêts détruites. Parfois, ils avaient la chance d’arriver à monter dans un train. D’autres fois, leurs pieds en prenaient pour leur compte. A vrai dire, Pablo n’avait plus aucune idée de l’heure, du jour ou même de la saison. Très jeune, les Costa avaient toujours beaucoup changé d’endroit résidentiel. Ne restant jamais très longtemps dans une même ville. D’après leurs parents, Alicante avait été leur refuge depuis toujours. Alors lorsque le frère et la sœur avaient dû fuir une nouvelle ville infestée, ça avait été tout naturellement que l’aîné avait pris la direction de cet endroit refuge. Mais le peu de souvenir qu’avait gardé Pablo de son enfance c’était révélé totalement inutile. Là encore, on ne trouvait que quelques dizaines de personnes vivantes. Dont la plupart avait brutalement été atteintes par la Braise. Ce fut sans doute à ce moment là que Pablo décida de partir à la conquête d’une ville normale. D’une ville paisible. D’une ville que la Braise n’avait pas encore frappé. Mais après des semaines de vadrouille, les espoirs de l’aîné commençaient doucement à s’oublier. Et Eva, elle, y semblait tellement peu y accorder de l’importance. Insouciante, elle était persuadée qu’une fois la dernière phase de la maladie atteinte, les gens finissaient par se réveiller, totalement guéri. Et ça faisait grincer des dents son frère. Il lui en voulait d’être aussi naïve. De refuser de voir la vérité en face. Mais il se taisait. Et continuait de la trimballer derrière lui. Depuis le début, ils avaient évité le contact. Mais plusieurs semaines sans autres contacts humains qu’eux-mêmes, ça commençait à leur peser. Beaucoup. « De toute façon, on court pour rien. Je te le dis, il suffit qu’on trouve un endroit où se poser, et tout ira mieux » Une fois encore, Pablo laissa couler. Et puis, il n’avait qu’une envie, traverser l’océan et se retrouver en Amérique. Plus jeunes, ils y avaient été une fois. En vacances. Et le jeune homme en avait gardé un souvenir de rêve. Au fond de lui, il se disait qu’une telle maladie comme la Braise n’avait pas pu traverser un océan. Et on avait du couper court à tout communication avec l’Europe. C’était donc son plan. Trouver un moyen pour aller sur cet autre continent. Et quelques mois plus tard, son souhait fut exaucé. Et après avoir convaincu Eva qu’ils finiraient par se poser quelque part dans moins de quelques jours, les deux frères et sœurs embarquaient à bord d’un avion, direction Denver. Grande ville du Colorado. « Je t’avais dis qu’on finirait par y arriver Eva » Pablo sourit. Enfoncé dans son fauteuil, il finit par fermer les yeux, ne prêtant aucune attention à ce qui se passait autour de lui, abandonnant l’idée d’apprendre l’anglais. Il aurait tout le temps une fois à terre. Une fois dans son appartement avec sa sœur. Il avait toute la vie devant lui.

Assis sur un fauteuil à moitié détruit, sentant la moisissure et grouillant de tout petits insectes, Pablo se tenait la tête entre les mains. Il avait merdé. Il n’avait pas tenu sa promesse et aujourd’hui, son monde s’envolait en mille éclat, détruisant tout sur son passage. Détruisant le jeune homme. Il ne pouvait tenir debout. Ils y étaient presque. Tout ce qu’ils avaient à faire, c’était d’entrer dans une zone saine. Pablo avait eu raison. Dans certaines villes, certains endroits étaient encore immunisés. Et l’aîné les avait entrainé, lui et Eva pour trouver refuge. Mais ils n’y étaient jamais arrivés. Ou tout du moins,  Eva n’avait pas passé les portes. Ce fut à ce moment là que l’envie de se défoncer à la tâche avait coupé les jambes à Pablo. Il avait les yeux de cette jeune fille à qui il tenait plus qu’à sa propre vie s’ouvrir en grand. Il avait vu des gardes la prendre par ses bras frêles, sa tête se tourner, et la porte se fermer. Vingt quatre heures que Pablo avait arrêté de vivre. Vingt quatre heures qu’il avait perdu sa raison de vivre. Vingt quatre heures qu’on lui avait enlevé Eva. Mais il ne comprenait pas. Il avait tout fait pour lui éviter la Braise. Ils avaient voyagé loin de tout. Et puis surtout, ils étaient restés ensemble. Tout le temps. Et elle avait été touchée. Pas lui. Et il ne la reverrait jamais. Et pour lui, tout ça, c’était entièrement de sa faute. Parce qu’il n’avait pas réussit à la protéger. Les jours qui suivirent, il erra dans cette zone saine où il n’était même plus content d’être. Autour de lui, il entendait des gens clamer « Wicked is good ! » Et après une semaine d’inactivité totale, il partit en quête de ce fameux Wicked. Persuadé qu’il arriverait à trouver un remède, qu’il sauverait Eva et le reste de la population. « Tu fais quoi ici ? » Pablo releva la tête de son énorme machine. « Je m’occupe de l’informatique. Enfin, tout ce qui touche à la mécanique quoi. » « Ouais, un mécanicien ». Le jeune homme avait encore du mal à comprendre les gens qui travaillent ici. Pas toujours franchement bavards certains se révélaient même franchement bizarres. Poussant un profond soupire de frustration, le jeune Costa se replongea dans les chiffres qui n’en finissaient plus. Il quittait à peine le bâtiment où il travaillait. Même si au final, il ne voyait aucune raison de sortir. Personne ne l’attendait dehors. Il regrettait seulement qu’on lui ait assigné ce boulot. Mécanicien. Il aurait voulu de plus grandes responsabilités. Observer les jeunes envoyés dans le labyrinthe. Faire des recherches. Mais non. Il devait s’entourer de fils, d’ordinateurs et autres machines qu’il réparait à longueur de journée. Mais il ne désespérait pas. Pas encore.

Depuis son arrivée au wicked, Pablo évitait de compter les jours. Ne se demandait jamais quand on était, et ne parlait à personne. Ou très peu. Il n’en voyait de toute façon, pas l’utilité. Mais ça, c’était avant de la rencontrer. Elle. Cette fille un peu trop sauvage, cette fille qui ne voulait qu’une chose, sauver le monde. Insouciante à ses heures perdues, Pablo était tombée pour elle. Pas comme on tombe pour un corps qu’on désire, pas pour des yeux envoutants, pas pour un amour éternel. Mais pour elle. Juste elle. Elle qui lui envoie ses souvenirs au visage, qui sourit doucement, qui est déterminée à vivre. Elle, ce petit bout de chose, cette petite Joe. Il s’était promis de ne plus s’attacher. Et elle est entrée, fracassant tout sur son passage, détruisant ses barrières. Se faisant une petite place en lui. Et sans s’en rendre compte, il avait une fois de plus ouvert son cœur. Joe, c’était ce qu’Eva aurait pu devenir. Ce qu’Eva ne sera jamais plus. Une jeune fille. Bientôt une jeune femme. Vivante. Immunisée. Alors Pablo c’était fait un devoir de la protéger. De réussir là où il avait une fois échoué. « Pablo ! Hé ! » Penché sur un Scaralame défectueux, il n’avait pas entendu la rousse entrée dans son domaine. Relevant ses yeux vers elle, il sourit. Ça faisait longtemps qu’il ne souriait plus. Aujourd’hui, il souriait à nouveau. Pour elle. « J’ai pas un moment à moi ici » Et elle, elle souriait aussi. « Ose seulement dire que je te dérange ». Laissant tomber le petit robot, il s’assit à côté d’elle. Partant dans une discussion sans queue ni tête. Mais peu importe, il aimait être avec Joe. Jetant un coup d’œil à l’objet qu’il réparait, il se dit que bientôt, ce petit machin serait la seule chose qui le relierait à Joe. La seule chose avec laquelle il pourrait voir son sourire. Aussi vite que c’était venu, il repoussa sa pensée au fond de sa tête. Il s’en inquiéterait le moment venu. Moment qui finalement arriva beaucoup trop vite. Beaucoup trop. Et une fois encore, son cœur se déchira. Nouvel abandon. Encore une fois, il abandonnait cette fille qu’il considérait aujourd’hui comme sa deuxième petite sœur. Et une fois encore, il échouait. Parce qu’il savait au fond, que les chances de survie au fond du labyrinthe n’était pas réelles. Et cette fois-ci, il assisterait à sa mort. Alors Pablo pria. Conjurant toutes ses idioties, espérant vivement que sa petite Joe ne choisi pas d’être une coureuse. Mais reste entre les murs. Le plus longtemps possible.

Il ne pouvait s’empêcher de penser qu’il l’avait envoyé à une mort certaine. Et surtout, surtout, qu’elle avait l’âge d’Eva. Et que ça aurait pu – ça aurait été – Eva à sa place si celle-ci avait été immunisée. Le Wicked envoyait des gosses, des enfants, à la mort, pour trouver un remède. Remède que Pablo doutait de plus en plus qu’il existe. Aujourd’hui, pour lui, tout ça, c’était pour se donner bonne conscience. Et il n’avait aucune idée de quoi faire. De quoi dire. Se taire. C’était sans doute la solution la mieux pensée. Il ne se doutait pas que si il faisait par de ses questionnements, ses remises en questions par rapport à ses gens qui étudiaient des êtres vivants qu’ils envoyaient à l’abattoir, sa vie serait fortement diminuée. Alors il les observait. Elle et tous les autres. Soufflant à chaque fois qu’un des blocards revenaient sauves du labyrinthe, à chaque fois que Joe – aujourd’hui renommée Sally – parvenait à soigner ses camarades. Cherchant des alliés parmi ses collègues. Mais sans parler c’était chose peu aisé. Sa vie ne se résumait plus qu’à réparer les machines, lire des chiffres, observer les écrans, dormir et manger. Mais il ne perdait pas espoir. Il essayait en tout cas.

pauvre pablo   sally survivra pour lui   bref, j'ai adoré ta fiche, sa relation avec eva, avec sally, pablo est trop adorable   (j'ai trop de feels en moi, sorry   ) tu es donc validé, bien sûr, et n'oublie de lancer les dés pour savoir si pablito est immunisé ou non   /
Te voilà enfin validé(e) ! Toutes mes félicitations petit membrounet. Donc, un message de validation ne sert pas juste à dire de la merde , elle sert aussi à te guider pour tes premiers pas sur le forum en tant que membre "officiel" (ce swag que t'aaas   ). Commençons par le début. Tu vas pouvoir tout de suite aller recenser ton métier juste ici, pour ne pas que d'autres personnes prennent ton poste, ainsi que ton logement (hors blocards) par là, pour ne pas dormir sous un pont. Secondos (ben ouais, ich hablo spanish ), se trouver des liens entre personnages peut être assez fort intéressant pour commencer des rps, tu peux cliquer juste ici (c'te magie) si ça t'intéresse. Durant ton long séjour ici (il sera long, PROMET-LE   ), tu pourras ramasser des points. Je t'en dis pas plus, tu peux aller lire ici toutes les infos. Par la suite, si tu n'as pas d'amis avec qui rp, tu peux entamer une dépression toujours faire une demande de rp à ce moment-là, juste ici. Par la suite, ici sur notre forum, c'est important d'avoir son rang spécialisé (c'est facultatif). On trouve qu'on se sent plus à notre place, plus à l'aise. Pour les blocards, c'est OBLIGATOIRE. Veuillez vous rendre ici s'il vous plait : clique ici. Pour finir, vu qu'on est assez cinglées en fait, il y a toujours le flood où tu peux participer. On aime flooder. C'est notre vie. flood juste ici. L'équipe des tarées de TMR te souhaite encore un beau bienvenue remplis de bisoux.