elle est juste, june, elle est indépendante, june, et elle est maternelle june. mais elle ne l'a pas toujours été. avant, il y avait anja. anja au prénom fiévreux, anja aux phalanges blanches, anja aux sourires éteints.
avant tout ça, anja était une môme heureuse. sa mère, froide, impersonnelle, véritable robot aux rouages d'or était son modèle. son père était l'amour de sa vie. elle les aimait, simplement. peut-être était-elle une enfant mais elle était déjà mature, déjà grande, déjà apte à être fracassée. il y avait dolores, aussi. elle ne se rappelait pas d'elle : dolly était partie quand elle avait quatre ans. mais elle se rappelait de l'avoir aimé. elle se rappelait de l'importance que sa soeur avait pour elle, et chaque soir, elle demandait à ce que l'on prie pour dolly-doll.
puis il y a eu l'enlèvement. on l'a emmené, sans autre forme de procès, sous les yeux d'un papa mortifié qui ne cessait de répéter, tu m'avais promis, tu m'avais promis, pas les deux, pas les deux. elle avait neuf ans et elle ne cessait de regarder sa mère qui lui souriait sereinement, les yeux fous. alors elle se laissait faire. parce que sur les lèvres de mère, elle pouvait lire que tout irait bien et elle y croyait, elle y croyait dur comme fer.
les deux premières années, tout se passa bien. il n'y avait rien de spécial, il y avait des amis, il y avait des visages inconnus, mais anja ne se faisait que peu remarquer. même aux entraînements, elle restait passive, incapable de s'énerver. c'était une môme somnambule persuadée de se réveiller chez elle bientôt, elle ne voyait pas l'intérêt de faire des efforts. la situation lui échappait, réellement.
puis il y a eu ce couloir. la blouse blanche, mère dedans, visiblement haut-placée, comme si ce projet, elle aussi l'avait fondé. elle en semblait si fière, l'idiote, si fière. et  anja comprit tout. c'était sa mère qui l'avait envoyé là. sa mère qui l'avait séparée de tout. chaque test pour le médecin n'en était pas un. son robot de mère qui l'obsédait depuis des années l'avait abandonnée. la trahison avait un goût de cendre.
alors douce anja est devenu le dragon. ni plus, ni moins. l'ange est devenu démon, acérant sa langue, crachant ses mots, et frappant des poings. elle devenait la meilleure, coûte que coûte. son perfectionnisme n'avait d'égal que sa douleur. alors à chaque bleu qu'elle s'infligeait par quelques chutes maladroites s'ajoutait les visages des défunts, papa, dolly, qui d'autre encore lui avait-on enlevé? lola aussi.  elle n'était plus juste et souriante, innocente et mignonne. elle était en colère. elle était froide. elle était le parfait petit produit de maman. sauf que ses rouages n'étaient pas en or, mais en acier. et tout ce qu'elle tentait de faire, c'était dérailler.
alors elle avait isabelle et elle avait aloyius. la rousse la calmait, le brun la dévergondait. elle ne comptait que sur eux. ils étaient ce qu'elle ne se rappelait plus avoir eu, une famille. c'était parfois dur, la nuit, les cauchemars, les démons sous le lit. mais la colère était plus douce et les jours passaient plus vite. elle était intenable et indomptable à sa façon : on n'imposait rien à anja, mais elle se l'imposait à elle-même parce qu'elle espérait que tout réussir énerverait sa mère. elle espérait qu'un jour, quelque chose lui permettrait de montrer à qui aleksane eàchain se frottait. parce qu'anja se vengerait. demain, hier, aujourd'hui, qu'importe. elle se vengerait, et cela serait terrible.
puis il y eut le labyrinthe. et anja devint june.
june la téméraire, june la juste.
dans la boîte, la peur, la terreur, ses bras qui vinrent trouver le corps de celle qui pleurait plus loin, s'oubliant un instant au profit de celle dont on ne savait rien. elle hurla avant que la boîte ne se stoppe. alors, une fille se redressa, puis une autre tandis que june continuait à bercer l'inconnue doucement, intimée de devoir la protéger. la lumière les aveugla longtemps avant que les deux âmes perdues ne s'extirpe du morceau de métal. alors l'angoisse grandit, vite, si vite ...
elles étaient enfermées. les murs cachaient l'horizon et s'il y avait deux grandes portes, june refusait de les prendre. elle eut d'ailleurs l'intelligence de l'interdire aux autres. elle leur montra un bâtiment, une ferme, excellente question, et leur annonça qu'elle camperait là et qu'elle se débrouillerait avec ce qu'il y avait ici, à l'intérieur du bloc. pas question de sortir. puis elle se présentèrent.
et june eut encore peur.
elle n'avait qu'un prénom, rien d'autre. pas de passé, pas d'avenir, pas de rêves, pas d'espoir, rien. alors elle se contenta de dire june, juste june. puis il eut ouréa l'intrépide, thémis la colérique et gaïa. gaïa qu'elle avait protégé envers et contre tout.
gaïa qui devint sa meilleure amie.
les mois passèrent et les filles arrivèrent chacune leur tour. june, prise d'une passion étrange, mit en place quelques stratagèmes avec gaïa et ouréa tandis que thémis se butait à vouloir sortir. ainsi, au fur et à mesure des jours, les postes se créèrent, et le bloc devint quelque chose de plus contrôlé.
mais elles n'avaient aucune loi, aucun chef, ainsi thémis, soudain persuadée de devoir sortir, consentit à quitter seule le labyrinthe et s'amena jusqu'à la porte alors que june tentait de la dissuader. la dernière parole qui flotta fut "tu n'as pas chef, june, nous n'avons pas à t'écouter !" ce fut ses dernières paroles.
alors presque à l'unanimité, les filles présentes décidèrent de l'élire officiellement. june devint la mère de tous avec un profond respect pour celles qui lui avaient accordé leurs confiances.
gaïa et ouréa devinrent coureuse ou du moins, gaïa le devint pour remplacer une des demoiselles incapable de courir, partirent un matin et gaïa ne rentra que le soir, alors que les portes se fermaient, annonçant qu'ouréa n'avait pas pu rentrer.
mais gaïa non plus ne passa pas les semaines qui suivirent. elle avait été piquée, la première à le subir, et les filles ne trouvèrent pas le moyen de l'en sortir. c'est ainsi qu'elle décéda, murmurant dolly, dolores, sans que personne ne sache pourquoi, démente l'enfant, démente et morte devant les yeux de june qui était impuissante, impuissante, impuissante... le mot se répétait continuellement alors que la maton des coffreuses, qui avait simplement remplacé une coureuse, était morte par son incompétence.
ce fut nésis qu'on décida pour la relève, nésis qui enterra gaïa, nésis que june n'apprécia pas.
mais les semaines passèrent à leur tour et finalement, volt remplaça nésis. nésis devint une partie intégrante des filles qu'elle ne pouvait détester et volt devint celle qu'elle ne pouvait regarder réellement.
quelque chose la rebutait chez volt. elle n'aurait su dire quoi. elle était toute nouvelle, volt. mais june n'arrivait pas à l'appréciait. c'était quelque part dans sa poitrine que cela bloquait.
puis le regard de volt a changé. comme si elle en savait plus. comme si quelque chose qui s'était effacé revenait de loin. piquée, volt, piquée mais soignée. june venait de se racheter auprès de gaïa, elle en était persuadée.
puis asia est morte. asia que tout le monde aimait. et june a longtemps regardé volt, sa force et son amour pour les filles. alors immédiatement, la haine sourde et involontaire s'est muée en respect. ainsi quand l'une vacillait, l'autre, malgré des désaccords et un problème certain avec cela, n'hésitait pas à la soutenir. parce qu'elles étaient les plus âgées, elles faisaient parties des vieilles blocardes. et elles devaient se soutenir. ainsi, si elles n'étaient pas excessivement proches, elles avaient appris à s'accepter.

le temps a passé, june continue de les aider, de les guider, elle aspire à les libérer. elle sait que seul le temps leur dira à quoi elles sont condamnées. mais pour l'instant, elle se bat.
elle se bat pour leur peut-être, pour leur liberté.

Encore bienvenue à toi jolie June Ta plume m'a totalement hypnotisé du début jusqu'à la fin. Quand j'ai compris que Dolly, c'était Gaïa, j'ai crû que j'allais pas m'en remettre. C'était beau et horrible en même temps, j'étais vraiment sur le cul. Je suis vraiment contente que tu ais réussi à t'approprier June, parce que sa badassitude est assez colossale. Bref, globalement, tu as compris que j'avais vraiment adoré ta fiche, et je vais pas poursuivre le pavé trois cents ans, tu es donc validée. Félicitation à toi, miss. Amuse-toi bien parmi nous.

Te voilà enfin validé(e) !  Toutes mes félicitations petit membrounet. Donc, un message de validation ne sert pas juste à dire de la merde , elle sert aussi à te guider pour tes premiers pas sur le forum en tant que membre "officiel" (ce swag que t'aaas   ). Commençons par le début. Tu vas pouvoir tout de suite aller recenser ton métier juste ici, pour ne pas que d'autres personnes prennent ton poste, ainsi que ton logement (hors blocards) par là, pour ne pas dormir sous un pont. Secondos (ben ouais, ich hablo spanish ), se trouver des liens entre personnages peut être assez fort intéressant pour commencer des rps, tu peux cliquer juste ici (c'te magie) si ça t'intéresse. Durant ton long séjour ici (il sera long, PROMET-LE    ), tu pourras ramasser des points. Je t'en dis pas plus, tu peux aller lire ici toutes les infos. Par la suite, si tu n'as pas d'amis avec qui rp, tu peux entamer une dépression toujours faire une demande de rp à ce moment-là, juste ici. Par la suite, ici sur notre forum, c'est important d'avoir son rang spécialisé (c'est facultatif). On trouve qu'on se sent plus à notre place, plus à l'aise. Pour les blocards, c'est OBLIGATOIRE. Veuillez vous rendre ici s'il vous plait : clique ici. Pour finir, vu qu'on est assez cinglées en fait, il y a toujours le flood où tu peux participer. On aime flooder. C'est notre vie.  flood juste ici. L'équipe des tarées de TMR te souhaite encore un beau bienvenue remplis de bisoux.