- Maman ?
- Oui, ma puce ?
- Quand le monde arrêtera-t-il d'être jaune ?

A l'extérieur de la maison des White, le monde brûlait. La terre se consumait toute seule à grand feu. Je voyais ces nuances de jaunes/orangées, ces rayons explosifs : l'astre principal bouffait notre planète. La température ne cessait d'augmenter chaque jour. Tous les matins, en me levant de lit et en voyant maman ouvrir les volets, il faisait un peu plus chaud que la veille. La chaleur qui ne cessait de s'élever deviendrait bientôt insurmontable et invivable. D'ailleurs, de nombreux humains avaient déjà rendu l'âme à cause du phénomène. Maman me disait qu'il s'agissait de la mort rayonnante, que ces gens mourraient à cause des rayons de soleil qui les transperçaient un peu trop fort mais elle m'avait dit ça pour ne pas que je m'inquiète. Evidemment, je ne l'ai compris que plus tard.

- Chérie, bientôt tout ira bien. dit-elle, entre deux toussotements.
- Promis qu'on vivra la beauté du monde ensemble, maman ?

A sept ans, les rêves les plus beaux envahissaient mon âme. J'espérais qu'ils se réaliseraient tous, ne cessant de croire à la pureté d'un monde d’insouciants. Mais putain, c'était moi l'insouciante ! Comment n'avais-je pas pu remarquer la maladie de maman ? Comment avais-je pu passer à côté ? Comment avais-je pu l'obliger à croire en sa guérison ? La braise était incurable, elle le savait et moi je ne faisais que remuer le couteau dans la plaie. Pourtant, à chaque fois que je lui parlais de notre futur ensemble avec des yeux pétillants et remplis d'amour, elle réagissait toujours de la même façon. Elle faisait un beau sourire, passait sa main droite délicatement sur mon front, je sentais la forme de son alliance passer au dessus de mes sourcils, puis elle se baissait et venait m'embrasser.

- Rien n'est plus beau que ta beauté, Azamour.

Souriait-elle avant de se lever et de quitter la pièce, les yeux au bord des larmes. Et moi, j'y croyais. J'y croyais car je n'étais qu'une enfant, et que j'étais l'insouciance d'un monde tranchant.


- Azaléa, viens t'asseoir à côté de moi.

Les seules fois où papa s'intéressait quelque peu à moi, c'était soit pour me gronder parce que j'avais fais une bêtise, soit pour me punir ou soit pour me demander des services comme laver le linge ou préparer le repas du soir car maman ne serait pas là. Je ne connaissais pas beaucoup mon père, pourtant, il vivait sous le même toit que le mien. J'avais souvent entendu maman se disputer avec lui quand ils parlaient de son travail, mais je n'avais pas été autorisée à en savoir plus. Puis de toute façon, je m'en fichais parce que tant qu'il y avait maman pour s'occuper de moi, je ne cherchais pas à connaître mon père.

Je m'avançais jusqu'à lui timidement, me demandant ce que j'avais bien pu faire pour voir ses yeux briller. Je n'avais que peu souvent croiser son regard mais ce jour-là, je le sentais bien sincère. Il n'avait pas un air énervé sur son visage, c'était plutôt comme s'il baissait les armes, troquant ses sourcils froncés pour des yeux brillants.

- Ta mère est... il s'arrêta dans ses paroles, comme incapable de prononcer un mot de plus, mais finit par achever sa phrase, fidèle à son cœur de pierre, décédée.

A la suite des mots prononcés, je vis des larmes chaudes couler le long de ses joues. Pour la première fois de ma vie, je voyais mon père désarmé, je le voyais émotionnel. Et quand il eût prononcé ces mots, je sentis le ciel me tomber sur la tête, le monde s'effondrer autour de moi.

Ces mots crus eurent l'effet d'une bombe. Papa n'avait pas choisi la façon la plus facile pour me l'annoncer, il n'y avait pas été de main morte. Je ne réalisai pas sur l'instant, et aucune larme ne s'échappa de mes yeux humides. Au lieu de me laisser tomber au sol pour pleurer toutes les larmes de mon corps, je restais figée, abasourdie.

- La mort rayonnante... pensais-je à voix haute.

Puis un doux sourire s'afficha sur mon visage, venant l'illuminer.


A la suite de ces événements, j'avais pris conscience de beaucoup de choses. Maman était morte à cause de la braise. Mon père travaillait pour le WICKED.

- Tu ne peux plus tenter de la préserver, c'est à son tour d'y aller. Elle a été suivie depuis sa naissance et aujourd'hui elle a dix ans, tu t'en rends compte ? Tu ne peux pas aller à l'encontre des autres membres du WICKED, prends-en conscience. Tu sais, ce n'est pas parce que c'est ta fille qu'elle doit être privilégiée. Tu n'as pas le choix, livre-la moi.

Mes pieds nus touchaient la pierre froide des escaliers. Je m'étais levée à l'aube du jour, à cause de mes problèmes d'insomnie. En surprenant la conversation entre mon père et son ami, je ne pu faire un pas de pas de plus et je me laissais tomber doucement, m'asseyant sur l'une des marches. Je savais bien que j'avais de la chance de ne pas avoir été emportée avant par le WICKED plus tôt, mais à présent, je su que le moment était venu. Des larmes dévalèrent mon visage, mais je n'éclatais certainement pas en sanglots. Depuis le décès de maman, j'avais appris à être une petite fille plus forte, plus dure. Plus rien ne serait aussi cruel que ce que j'avais vécu il y a un an, et rejoindre le WICKED n'était peut-être pas une si mauvaise idée que ça. J'avais entendu parler de l'amnésie, et je me dis qu'oublier le monde tranchant dans lequel je vivais me serait peut-être même bénéfique.

Sans honte, je descendis jusqu'à la cuisine pour y découvrir les deux hommes assis. Je sentis leurs regards se poser sur moi, et le collègue à papa souriait comme les méchants dans les dessins animés.

- Ma grande, tu vas me suivre. Dis au revoir à ton père.

Il se leva, pendant que je m'avançai vers papa. Quand j'arrivai à son niveau, je le regardai de ma petite taille et je vis les même yeux brillants qu'il avait quand il m'avait annoncé la mort de maman. Alors j'enroulai mes petites mains autour de sa taille et je fus agréablement surprise en le voyant me prendre dans ses bras. Il embrassa mon front comme maman le faisait et c'est à ce moment-là que je ressentis l'amour qu'il me portait. Ce n'était pas parce qu'il était un membre du WICKED qu'il devait faire exception à la règle : il devait me laisser partir. Et même s'il travaillait là-bas, il n'était pas autorisé à voir les enfants destinés au labyrinthe. C'était notre dernier moment échangé ensemble. Dernier moment d'affection de ma vie.

après tes modifications, tout est parfait pauvre petite, j'aime beaucoup ta plume j'ai beaucoup aimé la relation toute douce qu'elle avait avec sa maman puis son père est cute un peu quand même
Te voilà enfin validé(e) ! Toutes mes félicitations petit membrounet. Donc, un message de validation ne sert pas juste à dire de la merde , elle sert aussi à te guider pour tes premiers pas sur le forum en tant que membre "officiel" (ce swag que t'aaas ).
Commençons par le début. Tu vas pouvoir tout de suite aller recenser ton métier juste ici, pour ne pas que d'autres personnes prennent ton poste, ainsi que ton logement (hors blocards) par là, pour ne pas dormir sous un pont. Secondos (ben ouais, ich hablo spanish ), se trouver des liens entre personnages peut être assez fort intéressant pour commencer des rps, tu peux cliquer juste ici (c'te magie) si ça t'intéresse. Durant ton long séjour ici (il sera long, PROMET-LE ), tu pourras ramasser des points. Je t'en dis pas plus, tu peux aller lire ici toutes les infos. Par la suite, si tu n'as pas d'amis avec qui rp, tu peux entamer une dépression toujours faire une demande de rp à ce moment-là, juste ici. Par la suite, ici sur notre forum, c'est important d'avoir son rang spécialisé (c'est facultatif). On trouve qu'on se sent plus à notre place, plus à l'aise. Pour les blocards, c'est OBLIGATOIRE. Veuillez vous rendre ici s'il vous plait : clique ici. Pour finir, vu qu'on est assez cinglées en fait, il y a toujours le flood où tu peux participer. On aime flooder. C'est notre vie. flood juste ici. L'équipe des tarées de TMR te souhaite encore un beau bienvenue remplis de bisoux.