Tu courrais jusqu'au bureau de ton père, et sur la pointe des pieds, tu te dressais pour avoir une vue imprenable sur ce qu'il faisait. Il redressait ses lunettes sur son nez, et entourait ta taille de ses mains pour te faire atterrir sur ses cuisses. Tu posais tes petites mains sur ses feuilles, les soulevait, mais il ne ronchonnait pas. Il te les piquait juste des mains l'espace d'un instant pour les consulter puis te les rendais. « Papa. » Il hocha la tête pour te prouver qu'il t'avait bien entendu, mais il était ailleurs. Tu t'en fichais, l'important c'était que tu le lui dises. « T'as dit qu'on irait au parc. » Il ronchonna. Cela voulait dire non. Pas aujourd'hui sans doute. Mais tu n'étais pas capricieuse, résignée par contre, ça, tu l'étais. Quand il te promettait une chose, il savait qu'il n'arriverait à se débarrasser de toi avant qu'il te l'ai concédé. Tu tirais une nouvelle feuille du tas, puis une autre et encore une autre et remarquais qu'elles avaient toutes ce même joli petit logo. WICKED. Tu entourais les lettres du bout des ongles. Tu voyais souvent ce logo, à la télé, dans la rue. Il était partout. Maman et papa disaient qu'il vous protégeait. La petit tête blonde de ton frère apparut dans l'encadrement de la porte et tu fis signe à ton père que tu voulais descendre de ton perchoir. Il te reposa sans dire un mot. Tu attrapas le bras de ton frère, âgé d'à peine un an de plus que toi. « Viens, on laisse papa. Il a besoin d'être seul pour sauver le monde. » Il te sourit. Tu l'aimais beaucoup ton frangin. Il te comprenait.

« Ce sont tes gosses ? » Il donna une grosse tape virile dans l'épaule de ton frangin, mais ce dernier ne se démonta pas. Au contraire, il offrit un sourire éclatant à celui qui était le patron de votre père. « Il m'a l'air solide, ce garçon. C'est pas comme toi, Oliver. » Ton père remonta ses lunettes, pendant qu'un rire gêné s'échappait de ses lèvres. « Tu sors jamais de ton labo, regarde, t'es tout blanc et tout ridé. Au moins tes gosses, ils ont l'air en bonne santé. » Tu regardais ton père, inquiète. Toi-même, tu avais remarqué qu'il passait de plus en plus de temps dans son bureau, qu'il vieillissait, qu'il faiblissait, tu t'inquiétais pour lui. « La relève, elle est là, Oliver. » L'homme empoignait ton épaule, et venait ponctuer le tout d'un gros rire gras. De son autre main, il continuait à tapoter le dos de ton frangin.

Ce qu'il ne savait pas, c'est qu'il avait malencontreusement inversé les rôles. Tu avais toujours été celle qui était athlétique, qui aimait se dépenser, qui allait faire son footing à 4h du matin, alors que Denver était encore endormi. Tu étais celle qui se plaisait à taper dans un sac de frappe, qui même dans les douleurs musculaires les plus affreuses, continuait à repousser ses limites. Ton frère, c'était le cerveau, le vrai. Il comprenait tout. Bien sûr qu'il était bien plus intelligent que toi, tu n'arrêtais pas de lui répéter qu'un jour, il serait chercheur pour le WICKED, et que tout le monde l'aimerait. D'ailleurs, un an plus tard, alors âgée de 20 ans, tu te fis recruter par le WICKED. Ton frère aussi rejoignit la société, tu étais heureuse, car vous alliez pouvoir vous voir. Tu n'aimais pas le savoir loin de toi. Il comptait tellement pour toi.

Tu arpentais les couloirs du WICKED, direction : les salles d’entraînements. C'était un jour qui commençait bien pour toi, car les activités physiques allaient commencer pour les plus âgés. Et ce que tu aimais bien avec le WICKED, c'est qu'ils n'allaient pas mettre leur nez dans tes affaires, et tu pouvais donc traiter ces sales gosses en phase de pré-puberté comme tu le désirais. « Bon, vous allez former des paires. » Aussitôt, tu les regardais s'écarter pour former des duos. Naturellement, la plupart des mecs se donnaient des petits coups dans les côtes l'air de se défier. Tu avais tendance à oublier qu'ils étaient puérils à cet âge et que toute excuse était bonne pour faire exploser leur testostérone. « Le but est de mettre l'autre à terre le plus vite possible. Tous les coups sont permis bien sûr. » Ils te regardèrent avec les yeux écarquillés. Tu ne pouvais pas leur dire que dans quelques années, ils allaient certainement devoir faire face à des créatures robotisées qui allaient vouloir leur mort à tout prix, et que s'ils restaient ébahis comme ça, ils n'auraient aucune chance de survie. « Bon, allez les mauviettes, vous attendez quoi ? » Tu passais entre les rangs avec un air désespéré. Chez les filles, on aurait dit une bataille d'oreillers, elles se mettaient des petits coups en gloussant et en s'excusant mutuellement. Et chez les mecs, c'était genre le contraire, celui qui arriverait à mettre l'autre à terre de la façon la plus ridicule possible en poussant des gros grognements de cerf en rut. « Arrêtez tout. » Tu tapas dans tes mains pour attirer l'attention. « Je crois que vous n'avez pas bien compris. C'est pas un concours de danse classique, ici. » Ils regardaient leurs pieds ou tentaient de cacher leurs sourires. Parfois, tu avais l'impression de devoir gérer une colonie de vacances. Ils s'amusaient tous comme des petits fous dans l'insouciance la plus totale.

Tu désignais un des mecs dans les rangs. « Tiens, toi, t'as l'air de vouloir faire le malin. » Tu lui fis signe d'approcher de la main. Il jetait quelques regards vers ses potes en rigolant. Il se dressait devant toi avec son petit sourire satisfait. « Frappe-moi. » Un nouveau petit rire s'échappa de ses lèvres pendant qu'il regardait autour de lui, demandant du regard s'il devait vraiment le faire ou si c'était un test. « Je te trouve moins marrant d'un coup. » Tu déclarais tout en t'approchant de lui à grandes enjambées. Tu fondais sur lui, te baissais, attrapais sa cheville et pliais son genou de sorte qu'il perde l'équilibre. A genoux devant toi, tu attrapais son bras et le coinçait dans son dos. Il plia, en grognant. « Règle numéro un : On ne sous-estime jamais son ennemi. » Tu tirais sur son bras et une plainte s'échappa de sa bouche. Tu le maintenais par terre, et tu le savais. Cette douleur lente lancinante se répandait en ce moment même dans toute son épaule. Toi-même, tu avais dû passer par cet entraînement, tu savais à quel point tu avais espéré que cela cesse, à quel point on a envie de se débattre sans pouvoir le faire. « Règle numéro deux : quand j'ordonne quelque chose, on obéit. » Tu déportais ton poids sur son dos, et il s'écrasait sur le sol, tu maintenais la clé de bras alors que son visage rougissait à cause de la pression, de l'air dans ses poumons qui avait plus de mal à s'enfuir, de la force qu'il ployait pour te résister. Finalement, tu le lâchais, et te relevais en observant le reste des adolescents. « Règle numéro trois : lorsqu'on est par terre, on est mort. » Tu levais le menton en soupirant. « Allez, on recommence. Je vous observe. » Les duos se reformèrent sous ton œil sadique.

« Je suis désolé, Jazzlyn. » Tu hochais la tête gravement. Les trois derniers jours s'étaient écoulés comme s'ils avaient duré des mois. Et tu les revivais, toutes les nuits, toutes les minutes. Ils te hantaient. « Oliver était un vieil ami. Il est parti trop tôt. » Tu soupirais en entassant les feuilles d'évaluation que tu avais rempli pour tes petits élèves. Ils te demandaient régulièrement de rendre des comptes pour savoir lesquels seraient les plus aptes à partir en premiers dans les Blocs. « Il a dédié sa vie à la recherche. » Dans ta poche, tu sortais le petit bout de papier. Tu le gardais sur toi comme un totem. L'encre était délavée des larmes que tu y avais versées, et les coins étaient abîmés. De son écriture penchée et tremblante, reposaient là les derniers mots de ton père. Ses dernières pensées, pour toi, pour ton frère et pour votre mère. Ses espoirs dans la quête du vaccin, ses déceptions aussi. « Tu devrais être fière de toi. Tu continues ce qu'il a commencé. » Tu acquiesçais, car il n'avait pas tort. Tu croyais au WICKED. Tu avais confiance en eux. Tu savais que si ton père n'avait pas trouvé, il y avait ton frère, là-bas, dans son coin, qui cherchait. Il était toujours là, flottant dans tes pensées telle une ombre spectrale.

Plantée devant les écrans de contrôle, tu observais la dernière fois que la Boîte remonterait dans chacun des Blocs. Ton travail était terminé. Tu les avais maltraités, poussés à bout, tu avais fait pleurer des gamines, et tu avais fait péter des câbles à certains mecs, mais maintenant, ils étaient partis. Ce qu'ils allaient devenir, ce n'était plus de ton ressort. C'était eux, les petits chercheurs, ceux qui étaient doués dans les chiffres, dans la biologie, tous ces trucs trop compliqués pour toi, qui allaient devoir continuer le travail. « Bien joué, Jazzlyn. » L'index replié sur la lèvre inférieure, tu hochais la tête, pensive. « Il y a eu beaucoup de morts ? » Il s'empara d'un registre, et en toussant gravement comme s'il allait cracher ses poumons sur le sol, il feuilleta les différents visages. « 5 filles et ... 5 garçons. C'est plutôt satisfaisant compte tenu que certains ont déjà fait face aux griffeurs. » Tu hochais la tête, pendant qu'il continuait d'inspecter les précieuses bases de données. « D'ailleurs, ton frère nous a plutôt bien renseigner lui aussi. On a pu noter quelques cas assez originaux. » Tu haussais les sourcils. Tu savais que ton frère aussi avait fini sa mission qui consistait à proposer des casse-têtes, mais qu'il avait été promu à une place dont il avait vraiment envie : créateur de variables. « Sally, Ariane, Volt, Nésis, Arté, Heria, Aria, Ekat, Percy... » Il commença à énumérer. « Sans parler de June et Archy. Ils s'accrochent à la vie comme des tiques ces deux-là. » Tu souris en réalisant que cela faisait maintenant 2 ans qu'ils étaient dans le bloc. Que sans le savoir, ils venaient de fêter un anniversaire dont ils étaient les tout premiers à pouvoir toucher du doigt. « Et puis les garçons du Bloc B aussi, entre Jaime, Caesius et Isaac, on ne sait plus où donner de la tête. » C'était étrange d'entendre leurs nouveaux prénoms, même après tout ce temps.

Il fit une pause et reposa le livret sur une des tables. Tu l'observais en silence, bon petit soldat que tu étais. « Tu sais, Jazzlyn. On t'a trouvé un poste à la sécurité. » Tu levais les yeux vers lui, car au fond de toi, tu avais toujours su qu'ils ne trahiraient jamais les enfants Fawkes, qu'il avait toujours apprécié ton père, et qu'il vous aimait bien toi et ton frangin. « Y'a une super machine à café. Tu vas pouvoir te reposer là-bas, tu le mérites. » Son rire gras se mit de nouveau à résonner contre les murs. « Ils s'occupent aussi de.. tu sais... » Il prit un air méprisant, comme s'il allait parler de quelque chose de dégoûtant, quelque chose qu'on a pas envie de toucher, même pas du bout des pieds. « Les Bras Droit. » Ton sourire s'étala sur ton visage. Car un nouveau challenge venait de s'offrir à toi, et tu ne vivais que pour ta petite dose d'adrénaline. Tu lui offrais une poignée de main chaleureuse en t'inclinant poliment et en te dirigeant vers la section destinée à la cyber-criminalité et à la sécurité du WICKED.

jazzlyn c'est mon amour right now, elle se serait trop bien entendue avec louise (bon, par contre, elle a visiblement un peu failé l'entrainement physique de sally, mais j'lui en veux pas ) comme toujours, ta fiche est géniale, j'adore la manière dont tu écris, j'te valide donc, obviously /
Te voilà enfin validé(e) ! Toutes mes félicitations petit membrounet. Donc, un message de validation ne sert pas juste à dire de la merde , elle sert aussi à te guider pour tes premiers pas sur le forum en tant que membre "officiel" (ce swag que t'aaas ). Commençons par le début. Tu vas pouvoir tout de suite aller recenser ton métier juste ici, pour ne pas que d'autres personnes prennent ton poste, ainsi que ton logement (hors blocards) par là, pour ne pas dormir sous un pont. Secondos (ben ouais, ich hablo spanish ), se trouver des liens entre personnages peut être assez fort intéressant pour commencer des rps, tu peux cliquer juste ici (c'te magie) si ça t'intéresse. Durant ton long séjour ici (il sera long, PROMET-LE ), tu pourras ramasser des points. Je t'en dis pas plus, tu peux aller lire ici toutes les infos. Par la suite, si tu n'as pas d'amis avec qui rp, tu peux entamer une dépression toujours faire une demande de rp à ce moment-là, juste ici. Par la suite, ici sur notre forum, c'est important d'avoir son rang spécialisé (c'est facultatif). On trouve qu'on se sent plus à notre place, plus à l'aise. Pour les blocards, c'est OBLIGATOIRE. Veuillez vous rendre ici s'il vous plait : clique ici. Pour finir, vu qu'on est assez cinglées en fait, il y a toujours le flood où tu peux participer. On aime flooder. C'est notre vie. flood juste ici. L'équipe des tarées de TMR te souhaite encore un beau bienvenue remplis de bisoux.