pour quelle raison pensez-vous être dans le bloc ? elle ne sait pas. elle s'efforce de croire qu'elle a commis un acte irréparable par le passé, le genre de chose que personne ne peut pardonner, des gestes sataniques, et des mots qui tuent, des phalanges blanchies, des rires jaunes s'envolant au gré des corbeaux noirs. elle a peut-être tué quelqu'un, volé une somme inestimable d'argent, peut-être. elle ne veut pas croire que sa présence ici n'est rien que le fruit d'une vulgaire coïncidence, d'un "toi, t'as une belle tête, viens mourir au labyrinthe". jamais.

que pensez-vous du labyrinthe ? une prison aux murs épais et infranchissable, un enfer aux flammes détruisant les âmes, un cauchemar qui tue. certes, les coureuses reviennent vivantes pratiquement à tous les coups, mais la lourde peur qui plane sur les épaules commencent sérieusement à se faire ressentir pour elle. elle n'est là que depuis quelques mois, mais ces trentaines de jours semblent s'étirer en éternité insurmontable.

pensez-vous pouvoir sortir un jour ? horia a envie d'espérer. elle le veut, à tout prix. mais elle l'impression d'être tellement vide, on lui a tout arraché après tout. toutes les sources de bonheur possibles et imaginables qu'elle possédait au creux des paumes se sont envolées au gré de ses lourdes nuits d'insomnie. si elle sort, tant mieux, se dira-t-elle. si elle reste, à quoi bon. personne ne lui manque là dehors, et même si ça se trouve, les prisonniers du blocs sont les seuls survivants de ce monde sans scrupule. alors, disons qu'horia n'a pas d'avis là-dessus. elle préfère se taire, et s'enterrer dans son monde à elle, regarder le temps défiler, penser à ces illusions de personnes dehors qui apprendraient à vivre sans elle parfois. rien d'autre.

quelles relations entretenez-vous avez les autres blocards ? horia n'a pas vraiment eu le temps de se faire un avis là-dessus. trop occupé à s'adapter, à vivre tel un fauve en cage, redoutable animal au milieu de l'arène aux dragons géants. s'adapter à ces murs de béton, d'un gris anthracite, la même nuance que vos âmes, à vous les blocardes. l'hypocrisie règne en maître. ces règles vous énonçant cette douloureuse dictature de ne pas porter atteinte aux autres, de faire régner l'ambiance pacifiste ne constitue rien d'autre qu'un véritable acte hypocrite. ils le savent. sans cette règle, tous les blocards se seraient déjà entre-déchirés jusqu'à la moelle des os. personne n'aime personne. ce ne sont que des sourires en coin, des phalanges qui rougissent de rage, et de la colère coincée dans l'oesophage. horia s'entend bien avec certaines filles du groupe en effet. mais elle est persuadée que si un jour, les blocardes venaient à trouver un moyen de sortie, elle ne les reverrait jamais plus.

des idées sur les raisons de votre amnésie ? un passé trop lourd à porter. une famille trop aimante, trop belle, trop tout, des sentiments fleurissant un peu partout dans le coeur, des souvenirs doux comme un ciel étoilé le soir et quelques cigarettes. toutes ces choses qui pourraient pousser les guerriers à se lancer dans une morbide guerre contre le wicked. voilà ce qu'horia imaginait lorsqu'elle songeait à son amnésie, à son pré-enfer. peut-être vivait-elle sous les draps de soie d'un château enchanté, ou bien sous une voûte céleste aux mille et une couleurs et lumière, il y'avait tant de possibilités. tant d'avenirs à bout de mains, tant d'espoirs. tout était donc vain, pour horia, damnée à se tuer entre quatre (quatre vingt millions) murs assassins.

pseudo › submvrine. prénom › léanna, l'ananas    (ce smiley c'est l'histoire de ma life   ) âge › quatorze ans, la teenrageuse région, pays › dans le sud-ouest de la france, à bordeaux   fréquence de connexion › trop souvent. multicompte ? ›   comment es-tu arrivé(e) sur grtr ? › bazzart, mon pote. ton avis sur le forum ? ›       scénario, pv, inventé ? › j'suis une artiste, j'invente moi    big up ? › vous êtes beaux

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