La plupart des enfants ont une vie normale. Ils naissent parmi une famille qui les aime. Entourés de leurs parents et peut-être de leurs frères et sœurs. Ils apprennent petit à petit ce qu'est la vie. Ils grandissent, ils jouent, ils rient, ils pleurent, ils tombent et se relèvent. Ils vont à l'école, ils se font des amis, ils apprennent, se font briser le cœur et en brises d'autres, ils travaillent, se trouve leur âme sœur, peut-être pas du premier coup mais ils finissent par trouver la bonne personne. Ils ont des enfants, les voyant grandir à leur tour, ils vieillissent près de leur amour pour finir par mourir. La vie est censée être comme cela. Bien sûr, sur la route, il y a des peines et des embûches. Des gens qui partent bien trop tôt. Des maladies, des guerres, des catastrophes, mais dans l'ensemble la vie est assez paisible. C'est ce que Lilith aurait dû avoir aussi, mais ce n'est plus comme cela que la vie se passe.
The beginning
Lilith a eu le droit de naître dans une famille sombre, surprotectrice. Malgré tout elle savait que ses parents l'aimaient, comme chaque mère et chaque père aime son enfant, cependant, ils gardaient une certaine distance. La jeune fille bien trop jeune ne se posait pas plus de question, ce disant simplement que c'était à cause de la maladie qui courait dehors, qu'ils l'empêchaient de sortir pour profiter des grands espaces.
Elle grandit seule, seulement en compagnie d'une poupée qu'elle avait depuis qu'elle était toute petite. Les marques du temps se voyaient sur le pauvre poupon qui commençait à noircir, sur lequel il manquait quelques cheveux. Pourtant, cette poupée était la meilleure amie de la blondinette puisqu'elle n'avait personne à qui parler. Ils n'avaient pratiquement aucun voisin, ceux-ci ayant déménagé dans les villes saines suite à l'épidémie de la Braise qui sévit et ses parents semblés vouloir l'enfermer dans leur maison. Petit à petit, elle se renfermait dans un monde qu'elle s'était créé, rêvant de grands espaces éclairés par un soleil qui ne lui brûlerait pas la peau, jouant à chat avec un frère ou une sœur qu'elle n'a jamais eu, mais qu'elle a toujours rêvé d'avoir. Avoir une grande famille heureuse, voir un sourire éclairer le visage de sa mère.
De nombreuses fois, elle a demandé à ses parents, pourquoi ils n'avaient pas eu d'autres enfants, puisque après tout, ils l'avaient eue plutôt tard, ils auraient eu le temps d'en faire d'autre avant, mais jamais elle n'a eu de réponse. À chaque fois on lui répondait par le silence où on l'envoyait jouer. Elle savait que ses parents n'étaient pas très riches, alors elle se disait que c'était peut-être pour cela. Peut-être qu'elle-même n'avait été qu'un accident, qu'au final, ils ne l'avaient pas spécialement planifié mais qu'ils l'avaient quand même gardée.
Quoi qu'il en soit, petit à petit, la vie de Lilith ne cessait de devenir de plus en plus sombre. Les gens disparaissaient autour d'eux, les laissant seuls et sa mère qui tomba gravement malade. La vie à cette époque était loin d'être facile, mais quand vous pensez vous en sortir pas trop mal, elle se moque de vous et vous colle un nouveau bâton dans les roues. Alors que la blondinette n'avait que onze ans, elle décida de se faufiler dans la chambre de ses parents pour y chercher des souvenirs de leur vie heureuse. Peut-être même, un souvenir de sa mère. Une femme souriante. Une photo qui l'empêcherait d'effacer les images qu'elle avait d'elle en grandissant.
Assise sur le sol de la chambre, elle vida petit à petit un placard avant de remarquer un vieux carton cabossé, caché dans le fond, sous une pile de vieux vêtements. Curieuse, elle tira le carton vers elle et l'ouvrit. Dans la boîte se cachait de vieux jouets de garçon, poussiéreux. Quelques vêtements, des petites chaussures d'enfant de trois mois et d'autres pour un garçon beaucoup plus grand. L'adolescente mit tout cela de côté avant de remarquer des photos dans le fond. Dessus posé un garçon aux boucles aussi blondes que les siennes et celles de ses parents. Il avait des yeux aussi bleus que ceux de son propre père. Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre que ce garçon devait être son grand frère. Elle resta un instant les yeux fixés sur lui, qui devait être un peu plus jeune qu'elle, à le détailler. Elle ne savait plus trop ce qu'elle ressentait. Toutes ces années, elles avaient grandi seule, en rêvant d'avoir quelqu'un avec qui jouer, quelqu'un avec qui tout partager, une personne pour la protéger et la conseiller. Toute sa vie avait été basée sur un énorme mensonge.
Dans un élan de rage, elle se leva et balança la photo à l'autre bout de la pièce où le cadre percuta le mur avant de tomber sur le sol dur et brisa la vitre qui protégeait le visage enfantin de la pellicule. Elle fixa les débris éparpillés partout sur la pierre alors que les larmes lui montaient aux yeux et que son souffle la faisait respirer plus fort. Elle en était presque fatiguée, mais en même temps elle avait envie de hurler tellement fort qu'elle s'en déchirerait chaque parcelle de ses cordes vocales. Le monde n'allait-il donc jamais la laisser tranquille ? Pourquoi est-ce qu'il s'acharnait sur elle ? D'abord la faire grandir seule, avec des parents distants. Sa mère qui attrape la braise, mettant en route un compte à rebours, avant de lui faire comprendre qu'elle avait un frère.
The truth
Où était-il ? Est-ce qu'il était encore vivant ? Était-il devenu fou comme bon nombre d'autres personnes ? Que s'était-il passé ? Quel âge avait-il maintenant ? Savait-il qu'il avait une petite sœur ? Voulant des réponses à ces questions, elle se remit à chercher dans le carton resté plus loin et remarqua une carte de visite abîmée dans le fond. Elle récupéra le morceau de carton et réussit à lire le nom qui était imprimé dessus. WCKD. L'adolescente en avait déjà entendu parler, enfin de nom seulement. Elle savait juste que c'était comme une sorte d'entreprise, d'organisation et que beaucoup de personnes étaient contre elle. Pourquoi elle n'en avait aucune idée, elle ne savait même pas ce qu'ils faisaient là-dedans, mais si les gens ne les aimaient pas, c'est qu'il y avait sans doute une raison.
Bien décidée à avoir des réponses, elle se remit sur ses pieds, pour aller chercher le cadre abîmé vers le sol, la carte dans l'autre main, avant de descendre l'escalier pour retrouver ses parents assis dans leur salon. Elle était jeune, et comme chaque enfant, elle avait du respect pour ses parents, mais ils l'avaient laissé seule, ils l'avaient enfermée dans cette maison et lui avait menti pendant onze ans. Elle exigeait des réponses. Plantée devant eux, elle balança le cadre photo sur la petite table devant eux. Aussitôt, un silence de plomb s'abattit dans le salon. Elle ne savait pas trop s'ils allaient hurler, l'envoyer dans sa chambre une nouvelle fois ou si elle aller avoir des réponses. Mais les voir ainsi fixer cette photo comme s'ils voyaient un fantôme sans même prononcer un son l'énerva.
-Qui est-ce ?!Lilith avait l'impression que sa mère allait s'effondrer d'un moment à l'autre. Elle tremblait et ses yeux semblaient se remplir de larmes alors qu'elle ne cessait de fixer cette photo. Son père, quant à lui, finit par réussir à s'arracher à sa contemplation pour tourner ses yeux bleus perçants vers sa fille.
-Ce n'est personne. Range ça où tu l'as trouvé, trésor. Comment pouvait-il la regarder et, lui dire que ce n'était personne ? Comment ce garçon pouvait-il n'être personne, alors qu'il lui ressemblait comme deux gouttes d'eau ?! C'était insensé, il ne voulait tout simplement pas lui dire la vérité.
-Tu mens ! Qui est- il ?! C'est mon frère s'est- ça ?! Il est en vie ? Où est-il ?!Cela faisait sans doute beaucoup de questions d'un coup, mais elle n'en pouvait plus qu'on lui raconte de belle histoire. Elle ne demandait pas la lune, seulement la vérité. Et pourtant, sa voix, s’était élevée toute seule, de plus en plus fort, à tel point que sa mère fondit en larmes en serrant la photo de l'inconnu contre elle. Aussitôt, l'adolescente ressentie du remords, elle n'avait aucune envie de faire pleurer sa mère, mais elle avait tellement envie de savoir qui il était. Elle se calma, ravalant des larmes, avant de se tourner, chacun à leur tour, vers ses parents.
-Je veux seulement savoir qui il est. J'ai le droit de savoir si j'ai un grand frère et ce qu'il lui est arrivé. De nouveau un silence sourd lui faisait office de réponse. Elle s'apprêtait à perdre tout espoir de réponse. Seuls les sanglots de sa mère résonnait dans le salon, comme la plainte d'une mère brisée qu'elle était. Soupirant, elle balança la carte sur la table et fit demi-tour, prête à remonter dans sa chambre, bien décider à avoir des informations d'une autre façon.
-Il s'appelle Daniel.La voix tremblotante de sa mère résonna dans son dos, arrêtant les pas de la jeune fille. Après une seconde d'arrêt, la jeune fille se tourna vers elle, alors qu'elle était en train de caresser du bout des doigts la photo, comme si c'était la chose la plus précieuse au monde.
-Aujourd'hui, il doit avoir 16 ans. Il est parti de la maison alors qu'il n'avait que 6 ans.L'adolescente voyait bien que c'était dur pour sa mère. À tel point que son père ce leva de son fauteuil pour se poser aux coter de sa femme, alors que la blondinette s'approcher d'eux, écoutant attentivement ce qu'ils disaient. Comme sa mère semblée avoir la gorge nouée, son paternel prit le relais et continua.
-La Braise commençait à arriver part chez nous et nous n'avions déjà pas les moyens de déménager d'ici. Alors, nous avons appelé le WCKD, nous savions qu'ils cherchaient des enfants. Ce n'était sans doute pas le meilleur des choix, mais nous ne voulions pas qu'il attrape cette maladie, alors nous avons donné notre autorisation et ils sont venus le chercher.Lilith avait du mal à croire qu'ils avaient livré leur fils unique à cette organisation, mais en même temps elle comprenait. Elle imaginait la douleur qu'ils avaient dû ressentir d'abandonner ainsi leur fils. Daniel. Son frère.
-Plus tard nous avons compris que c'était une erreur, mais nous n'avons pas pu le récupérer. Depuis que Daniel est là-bas, nous n'avons eu aucune nouvelle. Nous ne savons même pas où il est, ni comment il va. Ni même à quoi il ressemble aujourd'hui.Plus aucune parole ne fit vibrer l'air pendant une bonne minute. Elle comprit que les explications s'arrêtaient là, qu'elle n'en aurait pas plus, mais c'était déjà assez. Alors que son père essayait de consoler sa femme, elle récupéra la carte qu'elle mit dans la poche de son jean avant de s'avancer vers eux et de se faire une place au milieu, les prenants dans ses bras pour un câlin familial.
-Merci. Elle ne savait pas trop quoi dire de plus. Elle aurait voulu leur dire qu'elle allait tous faire pour le ramener à la maison, mais elle n'avait que 11 ans. Une promesse pareil était impossible, pourtant c'est celle qu'elle fit, en silence. Réunir sa famille. Ramener son frère parmi eux. C'est ce qu'elle ferait.
La soirée fut dure en émotion, mais Daniel ne fut plus caché. Sa mère installa le cadre photo, après avoir retiré la vitre, sur la table basse du salon. Plus de secret. À son tour Lilith le fixait, ayant l'étrange impression qu'elle le connaissait depuis toujours. Peut-être était-ce simplement parce qu'ils se ressemblaient physiquement.
I'm volunteer
Allongée dans son lit, la blondinette fixait la carte de visite abîmée par le temps. Les lettres argentées semblées brillaient à la lueur de la lumière. Bien que le nom lui disait quelque chose, elle ne savait strictement rien de ce qu'ils faisaient, mais si elle voulait retrouver Daniel, elle n'avait pas beaucoup de choix. Alors, elle se leva, de son lit sans un bruit et se dirigea silencieusement vers la chambre de ses parents, qui dormaient. Elle les fixa par l'embrasure de la porte, s'assurant de leur sommeil profond avant de descendre dans le hall de la maison où elle décrocha le combinait du téléphone et composa les six chiffres de la carte. Chaque son des chiffres semblé résonner comme un avertissement et, pourtant, elle les tapa jusqu'au bout.
Le téléphone à l'oreille, elle entendit les bips sonores, l'informant que l'appel était en cours. Deux bips après elle entendit une voix froide résonner à l'autre bout du combiné et sa propre voix raide, sans vie, mais déterminé.
-Je suis Lilith King. Je suis volontaire. Sur la route tortueuse, dans cette voiture si silencieuse, elle fixait la terre. Le monde. Son monde. Et elle n'y vit pas grand-chose. Du sable, et encore du sable. Le soleil qui tape contre les vitres. Il ne restait plus rien. Alors qu'ils approchaient, ils passaient par les rues autrefois remplies de gens, elle découvrait un spectacle qui lui glaça le sang. Des personnes, qui les fixaient. Certaines n'avaient même plus l'air humaines tandis qu'elles essayaient de se jeter sur la voiture, lui arrachant des cris de surprise et de peur mêlées. Voilà donc à quoi ressemblait les fondus. Voilà ce qui attendait sa mère.... Elle déglutit avec peine alors qu'elle regardait par la vitre arrière, tandis qu'ils sortaient de la ville, semant les autres. Ce n'était plus une vie. C'était devenu de la survie pour tout le monde.
Quelques heures plus tôt, les agents du WCKD étaient venus la chercher à la grande surprise de ses parents qui avaient tout fait pour retenir leur fille, les empêcher de prendre leur bébé. Une nouvelle fois, Lilith avait vu sa mère fondre en larmes, tomber à genoux sur le sol, en tenant fermement sa fille dans ses bras, accompagnée de son mari. Cela avait brisé le cœur de la jeune fille, mais elle leur promis à voix basse qu'elle irait bien et qu'elle retrouverait Daniel, qu'elle le ramènerait à la maison.
The WCKD
Le WCKD était comme elle l'avait imaginé. D'un blanc immaculé, entouré de bureaux avec d'énormes baies vitrée où l'on pouvait voir des gens y travailler, sans doute des scientifiques si l'on en jugeait par leur veste aussi blanche que le reste du bâtiment. Bien que c'était son idée, se retrouver ici, entouré par des gens qu'elle ne connaissait pas, qui la conduisaient dans un dédalle de couloir, la jeune fille devait s'admettre à elle-même qu'elle avait peur et qu'elle n'avait qu'une seule envie, c'était de faire demi-tour. Mais le visage de ses parents devant la photo de Daniel la força à continuer, pas après pas. De toute façon, maintenant qu'elle était ici, une petite voix dans sa tête lui murmurer qu'elle n'était pas prête de partir.
Dans la voiture, elle avait essayé de leur parler de son frère, mais elle n'eut aucune réponse, comme si personne n'entendait ses questions, ce serait sans doute plus dur que ce qu'elle avait pensé. Marchant ainsi pendant plusieurs minute dans les couloirs stérilisés, ils finirent par tomber sur une jeune femme à la chevelure d'un noir de jais qui la fixeait avec un sourire qui se voulait sans doute accueillant.
-Bienvenue à toi Lilith. Je suis ravie de t'accueillir au WCKD. Je vais te faire visiter.Incapable de répondre de vive voix, elle hocha simplement la tête en signe d'approbation avant de la suivre, laissant derrière elle les personnes qui était venue la chercher. Les couloirs se ressembler tout. Rien ne changer hors mit les gens dans les différentes pièces et les noms inscrit sur les porte presque argenté. Son cerveau semblait avoir du mal à faire la différence entre chaque chemin. Sa visite se termina par un dortoir, aussi blanc que le reste, visiblement habité que par des filles. C'est à ce moment-là que Lilith ce rendit compte qu'elle n’avait pris aucune de ses affaires et que rien ne l'attendait sur la lit qui lui était attribué, hormis un pantalon et un t-shirt aussi blanc que la neige.
-Tu te sentiras comme chez toi ici. Je te laisse te changer, je t'emmènerais avec les filles juste après.Touchant le tissu du bout des doigts, elle releva son regard vers la scientifique alors qu'elle lui tournait le dos pour regagner la porte.
-Est-ce que je pourrais voir mon frère, Daniel ?Pour simple réponse, la dame se retourna et lui sourit de nouveau de ce sourire qui semblait programmé pour répondre à toute les questions.
-Je t'attends dehors.La jeune fille ne savait pas si cela voulait dire oui ou non, mais elle était pratiquement sur que ce n'était pas une réponse affirmative. Elle la regarda disparaître par la porte d'entrée et se retrouva seule dans la pièce étrangement silencieuse. Elle se déshabilla dans le même silence, posant soigneusement ses affaires sur le lit proprement fait. Elle enfila les affaires préparées pour elle et se dirigea vers la porte, pour se retrouver une nouvelle fois dans les couloirs qui semblaient vides. Sans surprise, la dame l'attendait là, mais elle n'était plus toute seule, deux autres personnes venait de les rejoindre, deux hommes.
-J'aimerais te faire passer quelques test, Lilith. Ça n'a rien de douloureux et c'est plutôt rapide.Ça n'avait rien d'une question. Ça sonnait clair et aucun refus ne serait accepté, alors elle hocha de nouveau simplement la tête et les suivit dans les couloirs avant de se retrouver dans un grande pièce, seulement remplit de deux chaises, l'une en face de l'autre, séparées par une table métallique où plusieurs choses reposaient dessus. Elle s'installa sur l'une des chaises, en face de l'un des hommes et le fixa.
-Ce sont des petits test simples, de logique. Je te laisse faire, essayer de deviner toi-même ce que tu dois faire.Years in the WCKD
Les journées passaient et se ressemblaient toutes. Elle se réveillait dans le dortoir des filles, partait se laver et s'habiller, toute en même temps, pour remettre une tenue identique à la veille, d'un blanc aveuglant. Après elle ce diriger vers le réfectoire là où se trouver tous les autres, filles et garçons, de tous âges confondus pour prendre leurs petits déjeuners avant de commencer une journée de cours et de test. Chaque fois les mêmes, et dans le même ordre. Ensuite, elle s'arrête à midi pour manger, puis le soir, avant d'aller ce coucher, à la même heure. Tout était carré et aucune minute de retard. Enfin, c'est ce don Lilith avait l'impression puisqu'elle n'avait pas vu une seule horloge depuis qu'elle avait mis les pieds ici. En vérité, hors mit le blanc et le bleu des ordinateurs, elle ne voyait rien du tout. Même les gens qu'elle distinguer autour, elle avait l'impression qu'ils étaient invisibles, qu'ils étaient tous des machines, tous les même, du coup elle n'y prêter pas plus d'attention.
Mais tout changea pendant une journée aussi banale que les autres au sein du WICKD. La sonnerie indiquant l'heure du repas de midi avait retenti dans les locaux et automatiquement chaque élève, c'était diriger vers la cafétéria. Comme chaque jour depuis bientôt un an maintenant, L'adolescente faisait la queue avec les autres, attendant son tour. Une fois son plateau en main, elle se mit en route vers une des nombreuses tables, son regard fixé sur son assiette remplie de légumes. Seulement, on ne peut pas regarder sa nourriture et devant soi en même temps, elle rentra donc dans quelqu'un et laissa tomber son plateau qui s'écrasa dans un bruit métallique sur le sol, créant un horrible silence dans la salle bondée.
Même si elle ne pouvait se voir, la jeune fille était sûre qu'elle était devenue aussi rouge qu'une pivoine, même si encore une fois, elle n'en a jamais vu. Elle s'assit aussitôt sur le sol pour ramasser les dégâts et s'excusa en bredouillant près du jeune homme qui vient l'aider. C'est seulement quand elle releva le regard, qu'elle le reconnut. Il était beaucoup plus vieux et ses traits avaient quelque peu changé, mais elle n'avait aucun doute sur son identité. C'était bien Daniel. Elle resta ainsi, un moment à le fixer, avant de bredouiller à nouveau sous le rire de son frère, tandis qu'elle se relevait avec son plateau qu'elle posa sur la pile de la vaisselle salles un peu plus loin.
La blondinette n'arrivait pas à en croire sa chance, ou bien sa stupidité. Cela faisait un an qu'ils étaient dans la même salle trois fois par jour et pourtant, elle ne le voyait que maintenant. Quoi qu'il en soit, il semblait bien amusé de la situation, alors que pour une fois, Lilith avait perdu sa langue. Mais, finalement, elle réussit à retrouver le dialogue, puisqu'il lui proposa de manger avec lui, afin qu'elle ne se sente pas gêner suite à cet incident plutôt bruyant. Ils ont parlé et il lui a confirmé qu'il s'appelait bien Daniel. Aussitôt, la jeune fille le trouva vraiment très gentil, elle regretta de ne pas avoir passé toute son enfance avec lui, mais elle n'eut aucun courage pour lui avoué qui elle était en réalité. Voyant qu'elle ne se sentait sans doute pas très bien, le jeune homme lui proposa de lui apprendre à dessiner si jamais, elle le désirait. Le dessin semblé être la passion de son frère, cela se voyait dans ses yeux et puis ce serait un bon moyen de passer du temps avec lui, elle accepta donc, même si elle n'était pas sûre d'être très douée.
Après plusieurs déjeuners à apprendre à dessiner avec Daniel, plutôt qu'à manger, Lilith, c'était enfin décider, il était temps qu'elle lui dise qui elle était et surtout pourquoi elle était ici. Il fallait qu'il rentre chez eux, cela faisait déjà un an qu'elle avait fait la promesse à ses parents et ils lui manquaient. Tout comme il devait manquer à son frère. Elle était donc assise sur sa chaise, à la cotée du jeune homme qui lui apprenait quelques détails pour bien réussir les portraits, mais la jeune fille ne l'écoutait pas vraiment.
-Daniel, il faut que je t'avoue quelque chose. Aussitôt, Daniel c'était arrêté pour regarder celle qu'il ne savait être sa petite soeur, un peu étonner qu'elle l'interrompe ainsi en pleine explication, mais il posa quand son crayon afin de l'écouter.
-Voilà en vérité... Je ne sais pas comment le dire est tu va peut-être croire que je suis folle mais... Je suis ta petite soeur. Je suis Lilith, oui mais, Lilith King. Sa réaction ne fut pas vraiment ce à quoi elle s'attendait. Non, il était juste là, à la fixer comme s'il réfléchissait à ce qui lui était passé par la tête. Il se passa une bonne minute avant que sa voix résonne enfin pour lui donner une réponse, plutôt étrange d'ailleurs, dans un Français parfait.
-J'ai horreur de la purée de carottes, pas toi ? Cette fois, c'était l'adolescente qui regardait le jeune homme comme s'il était tombé sur la tête. C'est ce que l'on pouvait appeler un changement de conversations. Où peut-être était-ce un test ? S'il s'y mettait aussi, ils n'étaient pas sortis, alors elle lui répondit également dans leur langue maternelle, espérant que cela lui suffirait comme preuve.
-J'ai horreur des carottes. Je te promets que ce que je te dis est la stricte vérité. Si je suis venue ici à la base, c'était pour te retrouver et te ramener à la maison.Sa voix était presque suppliante. S'il n'arrivait pas à la croire, elle n'avait aucun moyen valable de lui donner des preuves hormis sa parole. Elle n'avait rien gardé, aucune photo. Mais cette fois, la réponse ne se fit pas attendre, il enchaîna, question sur question. Comment aller leurs parents ? Pourquoi elle avait décidé d'elle-même de venir ici ? Ou ils vivaient maintenant, ce qu'ils faisaient... Il semblait la croire et elle en était soulagée.
Le soir même, allongée dans son lit alors que les lumières venaient de s'éteindre, pour la première fois depuis un an, elle sembla retrouver un peu de vie. Elle ne ressemblait plus à une machine. Elle avait bon espoir qu'avec l'aide de son frère, ils seraient bientôt, réunis avec leurs parents. Le lendemain, à l'heure du petit déjeuner, elle rechercha la même masse de cheveux blonds que la sienne, mais aucune n'appartenait à Daniel. Où était-il ? Elle le chercha également à leur du repas, mais aucune boucle blonde ne lui montra sa présence. Elle posa des questions aux adultes, mais comme d'habitude aucune réponse ne lui était donnée. Dans le dortoir des filles, poser sur son lit, elle commençait à se demander s'il ne l'évitait pas tout simplement, mais cela lui semblait impossible de sauter un repas au sein du WICKD. Une fille à la chevelure brune vient s'installer à côté d'elle et lui fit un sourire très doux.
-Tu cherchais le garçon avec qui tu traînes souvent ? Je ne sais pas si tu vas le revoir.... Plusieurs personnes, on déjà disparu...Et sans un mot de plus, elle est partie dans son lit. Disparut ? Les gens ne pouvaient pas tout simplement disparaître et pourtant chaque jour qui suivit, elle ne trouva aucune trace de Daniel. Et plus elle y prêtait attention, plus elle remarqua qu'en fait c'était la vérité. Chaque fois, un garçon et une fille disparaissaient. Deux par mois. Où partaient-ils ?
In the Glade
Une semaine. Cela faisait une semaine que la jeune fille était arrivée dans le bloc, dans cette horrible cage qui grinçait au fur et à mesure qu'elle montait. Qu'elle était à genoux dans cette même cage à recracher l'eau qui lui avait pratiquement rempli les poumons alors qu'elle tentait de reprendre son souffle au milieu des vivres. Une semaine où elle avait perdu la mémoire et qu'elle avait pour seul bagage, ce qui semblait être son prénom Mellie, dont elle s'est souvenue un jour après.
Elle se rappelle avoir eu l'impression qu'ont les brûlée les rétines quand les porte s'est ouverte et qu'elle sait retrouver entouré de filles de tout âge qui la dévisageaient. La première personne avec qui elle avait vraiment fait connaissance, c'était Percy, une des cartographes. Elle l'aimer bien, elle était assez gentille et c'était visiblement une des seule qui arrivé à supporter son nombre incalculable de questions.
Aujourd'hui, elle était à la ferme, dans ce que l'on pouvait sans doute appeler une salle des conseils un peu. Tous les matons étaient réunis pour savoir dans quel "métier" elle aller finir pour aider à la vie du bloc, comme tout le monde. Elle était un peu anxieuse, elle n'avait aucune envie de devenir trancheuse où porcheuse. Mais encore moins coffreuse. Enterrer les gens lui donnait vraiment pas envie. Mellie était pressée d'avoir la réponse afin de la donner à Percy qui l'attendait dehors.
-Bien, Mellie, après que tu es essayé chaque poste, nous avons décidé que nous allions te mettre en cuisine avec volt. D'après elle tu ne te débrouilles pas très mal et tu sembles plus à l'aise que dans les autres postes..Encore un peu et la jeune fille aurait hurlé de joie. La cuisine ! Elle avait adoré cela et puis volt était une fille tellement adorable et magnifique ! C'était forcément une bonne nouvelle.
-Super ! Je commence quand ? Et il faudra que je fasse quoi ? Je peux y aller où je dois attendre encore ? Comme à son habitue, les questions s'enchaîner ce qui déclencher le rire des filles présente autour d'elle.
- Comme nous sommes en fin de journée, tu commenceras dès demain matin avec volt. Elle viendra te chercher et tu verras avec elle ton rôle. En attendant, oui tu peux y aller.Elle les remercia et sortit de la salle en claquant la porte avant de sauter sur celle qui semblait être sa protectrice en la secouant légèrement, la faisant déraper sur son dessin.
-Je suis dans la cuisine ! Tu penses que Volt est contente ? Je pense que oui, elle en avait l'air ! Tu viendras me voir ? Et tu ne me diras si jamais, ce n'est pas bon ? Et tu crois que les autres vont aimer ? Au pire, je pense que je pourrai toujours en empoissonner un ou deux ! Tu crois que l'on sera que c'est moi si jamais je le fait ? une nouvelle fois, la blondinette remarqua qu'elle enchaîne les questions avant même qu'on ne lui réponde, alors elle fit un sourire à Percy et recula d'un pas en la lâchant.
-Pardon, je suis peut-être un peu trop contente, j'avais peur qu'on me mettre au service funèbre..
Sa nouvelle vie commençait donc officiellement maintenant. Elle avait une place au sein du bloc. Elle était Mellie, un des cuistots. Elle n'avait plus qu'à faire son travail et à attendre, en espérant, que les coureuses trouvent une sortie.