Salut,
Cher journal,
C’est comme ça qu’on dit non ? J’en sais rien en fait. Je ne sais même pas pourquoi je t’ai acheté. Si on te lisait on me prendrait sûrement pour une folle mais j’ai besoin de parler. Je veux me confier et personne ne serait capable de m’écouter je pense. Ou peut-être que je ne veux pas parler à un être vivant. Je sais pas quoi faire, je suis paumée, totalement paumée. Tout s’est passé si vite que je comprends toujours pas pourquoi c’est tombé sur moi. Elle est partie puis il est parti. Quand viendra mon tour ? Le plus rapidement possible j’espère. J’en ai marre de vivre dans ce tas de… Vivre dans l’angoisse de croiser un fondu et me faire contaminer juste parce que je suis pas immune. C’est pas tant le fait de devenir tarée qui me fait flipper, on peut dire que je le suis déjà, mais je redoute le moment où je perdrais conscience de qui je suis. Les souvenirs sont la seule chose qui me reste, je ne veux pas les perdre. En vérité je ne veux pas perdre encore quelque chose ou quelqu’un, ça fait trop mal. Et puis il y a aussi cette femme, cette blonde aux traits tirés et empestant l’alcool. Pendant longtemps on m’a forcé à l’appeler « Maman » comme si je l’aimais, comme si elle était assez respectable pour porter ce nom affectueux. Dès que je vois ses yeux j’ai envie de tout détruire, de refermer mes mains sur sa gorge jusqu’à ce que son buste arrête de se soulever. Ces yeux vitreux semblables à ceux des morts. Hier, on a enterré Papa… Je l’aimais mon père, il était un fan absolu des œuvres du WICKED et y travaillait en tant que publicitaire. Il était doué pour valoriser les actions du WICKED même les plus abominables devenaient merveilleuses à ses lèvres. Il vendait du rêve mais je ne pouvais pas le détester, il était simplement naïf. Son regard ressemblait à celui d’un enfant tant il était innocent et pétillant. C’était mon père, c’était son mari et pourtant… Et pourtant elle n’a rien fait ! Rien ! Elle est restée sur son vieux canapé, une bouteille de vodka à la main et une cigarette dans l’autre. Elle est restée là, sans dire un mot, sans verser une larme, sans bouger le moindre cil… Comme s’il n’avait jamais existé. Alors que moi, j’y suis allé même si je ne voulais pas croiser les gens. J’y suis allé même si je savais que j’allais souffrir comme jamais ! Je me suis retenu mais j’ai pas pus, c’était trop dur. Alors j’ai pleuré. Je lui ai parlé, encore et encore… Comme s’il pouvait me répondre. Je suis vraiment trop bête.

Cher journal,
Voilà une semaine de passée, le temps paraît long soudainement. Aujourd’hui n’est pas un jour particulier, je reste à la maison à cause de la forte pluie qui tape contre le carreau de ma fenêtre. Il fait froid et c’est silencieux. Avec un peu de chance l’autre qui me sert de génitrice vient de faire une overdose. Etrangement je repense à mon… Enfance. C’est comme ça  qu’on dit non ? L’enfance, une période de joie, d’innocence, d’amour, de bonheur, d’insouciance. J’envie ceux qui l’ont vécu pleinement, j’envie beaucoup de gens en vérité. La mienne elle était pas vraiment… Cool mais je m’y suis habituée, je me suis dis que c’était la vie et à force je ressens plus rien en y repensant. J’aime pas en parler, en fait j’en parle jamais mais je pense pas que quelqu’un viendrait s’intéresser à toi vu l’état de ta couverture. Désolée si le chat a fait ses griffes sur toi mais il le refera plus, il s’est enfuit. Lui aussi il est parti, faut croire que la mort aime bien me prendre tout ce que j’ai. Mais je m’égare, si je suis là, enfin là je suis dans ma chambre mais je veux dire si je t’écris maintenant c’est parce qu’il faut que je m’exprime. C’est fou, on en revient toujours au problème d’extérioriser ses sentiments, ça sert à un journal intime ? Personne m’a apprit donc je dois paraître pour une inculte. Bon, aujourd’hui je me suis remis à penser à mon « enfance » aussi joyeuse fut-elle. Je sais pas trop pourquoi j’y ai repensé tout à coup peut-être parce que j’ai rêvé de Charlie cette nuit. Elle me manque tant, c’était la seule chose qui pouvait me faire sourire mais il fallait qu’on me la prenne elle aussi. Quand on était gosses je lui apprenais toujours à grimper aux arbres ou à attraper des oiseaux mais elle les relâchait constamment. La douceur même ! Et puis il y avait cette chose blonde qui criait nos noms à la fenêtre, nous obligeant à rentrer dans l’ombre. C’était toujours à ce même moment que Charlie perdait son magnifique sourire et c’était toujours à ce moment que je sentais une rage noire monter en moi. Cette même scène se répétait plusieurs fois dans la semaine. On grandissait en vivant ce cauchemar. A l’âge de mes dix-huit ans j’ai craqué, je me rappelle de ce jour comme si je venais tout juste de le vivre. C’était un mercredi après-midi je crois, Charlie et moi rentrions tout juste du lycée quand la voix stridente de notre mère retentit dans les escaliers. Elle nous ordonna de monter à l’étage et comme toujours nous nous exécutions. Je montais les marches de bois grinçantes à la suite de Charlie, ses épaules étaient droites et tous ses membres tremblaient. Je n’avais pas eu de mal à deviner que ses yeux étaient embués de larmes. Je décidai donc de passer en première pour tenter de la rassurer et j’ouvris alors la porte donnant sur la chambre de nos parents. Une odeur âcre d’alcool et de tabac vint nous piquer les narines, sur le sol était répandues plusieurs bouteilles de verres brisées éparpillant ainsi les bouts de verres étincelant sous la lumière du néon. Et elle, elle était là, assise dans son fauteuil dégueulasse avec ce sourire immonde accroché aux lèvres. Une cigarette entre les doigts et un pistolet dans l’autre main. Toujours la même scène, encore et encore. Elle nous rabaissa, nous insultant de moins que rien, d’erreurs, de mochetés. Elle força alors Charlie à se mettre à genoux sur les bouts de verres, ma petite sœur commença alors à se baisser mais ma main agrippa aussitôt son bras. Je ne voulais pas qu’elle le fasse, d’habitude elle ne faisait que nous insulter ou nous menacer un peu avec son joujou. Je lui dis non de la tête et à cette vue le monstre devint fou de rage. Elle cria de plus en plus fort, agitant son pistolet dans tous les sens. Charlie était terrifié et je l’étais aussi mais je prenais sur moi ne souhaitant pas montrer ma peur à cette femme. C’est alors qu’elle pointa son arme sur nous passant de Charlie à moi, elle ne savait pas qui choisir je pense… Mais elle s’arrêta sur la petite tête blonde à côté de moi. Ses mains d’alcooliques tremblaient c’est là que je compris ce qu’elle était sur le point de faire, sans réfléchir je me décalai jusqu’à faire une barrière entre cette folle et ma sœur. Un coup de feu retenti. Elle avait perdu et j’avais gagné. En te racontant tout ça je viens de remarquer que je n’avais pas arrêté de toucher la cicatrice sur mon ventre, cette chose me suivra pour le restant de mes jours. Aussi peu soient-ils.

Cher journal,
Beaucoup de choses ont changées, le temps a reprit son travail et défile à une vitesse incroyable. Elle est morte, enfin et malheureusement ce n’est pas moi qui lui ai arraché la vie. Elle s’est simplement fracassé le crâne contre le trottoir face à la maison pendant la nuit. Ça fait six jours maintenant qu’elle est partie et j’arrive toujours pas à digérer le fait qu’il y ait eu autant de gens à son enterrement, plus qu’à celui de Papa. Ils sont vraiment cons, si seulement ils savaient qui était cette femme. Ils la pensaient dépressive à cause de la mort de mon père, j’aimerai tellement tout leur balancer à la gueule. Comme ça. Voir leur visage se décomposer à cause de l’horreur et du dégoût. Mais ils ne me croiraient pas, je passe pour une folle abattant la mort sur tous les gens qui l’entourent. Ils me craignent et je pense que c’est mieux ainsi, ça m’évite de leur parler. A part ce petit évènement festif j’ai récupéré le restaurant de la famille. Oui, le restaurant à la vitrine crasseuse et le panneau de bienvenue écaillé. Il faudra absolument que je le rénove et surtout que j’enlève cet affreux « Goûtez les bonnes grillades nordiques ! Votre palais n’en reviendra pas ! Le poisson suédois ou le goût du bon vivre ! ». Beaucoup de travail m’attend. J’ai aussi rejoins un groupe anti-gouvernemental. Du moins qui n’est pas du côté du WICKED, je ne sais même pas comment ils osent appeler ça un gouvernement, c’est une prison d’or rien de plus. Peut être je parviendrais à trouver les réponses dont j’ai besoin, celles sur la disparition de ma sœur. Je voudrais tellement savoir et pourtant j’en ai peur…

Encore bienvenue toi miss. Excellent choix d'avatar, et très jolie fiche. Je suis toujours nostalgique des histoires écrites sous la forme d'un journal. Ce petit bout de femme courageux m'a totalement fait craquer, notamment son sacrifice pour sauver sa soeur, j'ai trouvé ça courageux et que ça donnait encore plus de profondeur au personnage. Bref, tu es validée.

Te voilà enfin validé(e) ! Toutes mes félicitations petit membrounet. Donc, un message de validation ne sert pas juste à dire de la merde , elle sert aussi à te guider pour tes premiers pas sur le forum en tant que membre "officiel" (ce swag que t'aaas   ). Commençons par le début. Tu vas pouvoir tout de suite aller recenser ton métier juste ici, pour ne pas que d'autres personnes prennent ton poste, ainsi que ton logement (hors blocards) par là, pour ne pas dormir sous un pont. Secondos (ben ouais, ich hablo spanish ), se trouver des liens entre personnages peut être assez fort intéressant pour commencer des rps, tu peux cliquer juste ici (c'te magie) si ça t'intéresse. Durant ton long séjour ici (il sera long, PROMET-LE   ), tu pourras ramasser des points. Je t'en dis pas plus, tu peux aller lire ici toutes les infos. Par la suite, si tu n'as pas d'amis avec qui rp, tu peux entamer une dépression toujours faire une demande de rp à ce moment-là, juste ici. Par la suite, ici sur notre forum, c'est important d'avoir son rang spécialisé (c'est facultatif). On trouve qu'on se sent plus à notre place, plus à l'aise. Pour les blocards, c'est OBLIGATOIRE. Veuillez vous rendre ici s'il vous plait : clique ici. Pour finir, vu qu'on est assez cinglées en fait, il y a toujours le flood où tu peux participer. On aime flooder. C'est notre vie. flood juste ici. L'équipe des tarées de TMR te souhaite encore un beau bienvenue remplis de bisoux.